- banalement
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• av. 1845; de banal♦ D'une manière banale. Disparus ? Ils sont en vacances, tout banalement.banalementadv. D'une manière banale, sans originalité.⇒BANALEMENT, adv.D'une manière banale.A.— Vx, DR. FÉOD. [En utilisant le four, le moulin, le pressoir du seigneur] Cuire, moudre banalement (cf. ban I C).B.— Au fig.1. Sans nuance péj. Synon. de couramment :• 1. J'ai souvent ouï dire, banalement, que le collège était l'image de la vie...R. DE MONTESQUIOU, Mémoires, t. 2, 1921, p. 73.2. Le plus souvent péj. D'une manière ordinaire, peu originale :• 2. Dans la rue je n'ose plus la questionner; qu'est-ce qu'elle me répondrait? J'aime mieux attendre d'être à la maison, et, dehors, lui parler banalement du froid, prédire qu'il va neiger encore, que les leçons de chant du dimanche et du jeudi nous amuseront...; mais je parle sans conviction et elle sent bien, elle aussi que tout ce bavardage ne compte pas.COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 67.PRONONC. :[
].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1280 féod. banaulment « en se servant du moulin (four, pressoir, etc.) banal » (JOINVILLE, Reynel, Arch. H.-M. dans GDF. : Devons faire aler mourre banaulment touz les hommes et totes les fames de la communité de Rinel auz dis molins) — XIVe s. dans GDF.; 2. av. 1845 « d'une manière banale » (A. Dumas dans BESCH. : Croyez-vous que le vrai savant s'adresse banalement à l'individu même? non pas).Dér. de banal étymol. 1 et 2; suff. -ement (-ment2).STAT. — Fréq. abs. littér. :29.banalement [banalmɑ̃] adv.ÉTYM. Av. 1845; de banal.❖♦ D'une manière banale. || Il s'exprime banalement.0 Nehru répondait banalement au speech banal d'un ministre des Affaires étrangères scandinave, et je me répétais : quand ai-je éprouvé ce sentiment d'assister à un spectacle condamné, avec ce sentiment de « déjà » vu ?Malraux, Antimémoires, Folio, p. 217.❖CONTR. Remarquablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.